Décembre 2000 : crèche de l'arbre du centenaire


Après avoir créé la surprise en 1999 avec une crèche vivante, les habitants du quartier, toujours aussi enthousiastes, se trouvaient face à un beau défi : trouver une autre idée originale pour cette année !

Une crèche tout en haut de l’arbre du centenaire ? Gérard Depardieu en Saint-Joseph ?  Finalement, le meilleur projet retenu fut une crèche en marionnettes.  Encore fallait-il fabriquer les personnages.  Les pros du bricolage fabriquèrent les corps articulés.  Oui mais, comment réaliser les têtes ?  Vu que les habitants de Gelbressée ont tous une tête sympathique, nous allions donc servir nous-mêmes de modèle. 

Chacun à son tour eut droit à une séance de modelage du masque : couché sur une table, la figure « tartinée » de vaseline, attendant que le plâtre sèche.  Restait alors à trouver l’histoire et la mise en scène.  Finalement, l’histoire fut celle de l’aubergiste qui accueillit malgré lui l’événement que nous perpétuons encore aujourd’hui avec une musique de Corelli.  Nous espérons que vous avez apprécié notre crèche.  En tout cas, nous nous sommes beaucoup amusés à imaginer, scier, clouer, souder, coudre, mouler, répéter, décorer, enregistrer, monter, et finalement jouer.  A l’année prochaine…

Camille, Annick, Nicole, Nicole, Dominique, Maria, Charles, André, Marc, Joseph, Lucien, Jean-Charles, Vincent, Jean-Michel, Loïs et Jean-Paul


La folle nuit du petit Jésus

Nicholas ALLAN

1991, L'école des loisirs, Paris, pour l'édition en langue française.
Texte français de Claude Lager.

 

Il n'était rien que l'aubergiste appréciait autant qu'une bonne nuit de sommeil.

Or, cette nuit-là, on frappa à la porte.

"C'est complet !" dit l'aubergiste.
"Nous sommes épuisés, nous avons voyagé toute la nuit et toute la journée !"
"Si vous voulez, il reste l'étable derrière la maison. Voici deux couvertures. Signez le registre."

Ils signèrent "Marie et Joseph".

Ensuite l'aubergiste ferma la porte, monta l'escalier, se remit au lit et se rendormit.

Un peu plus tard, on frappa de nouveau à la porte.

"Excusez-moi, pourriez-vous nous prêter une autre couverture, une toute petite couverture ?"
"Bon. Voici une petite couverture", dit l'aubergiste.

Ensuite, il ferma la porte, monta l'escalier, se remit au lit et se rendormit.

Un peu plus tard, une lumière aveuglante le réveilla.

"Ca, c'est le bouquet !" s'exclama l'aubergiste.

Il ferma la porte, monta l'escalier, tira les rideaux, se remis au lit et se rendormit.

Un peu plus tard, on frappa DE NOUVEAU à la porte.

"Nous sommes trois bergers..."
"Et alors ? Vous avez perdu vos moutons ?"
"Non, nous venons voir Marie et Joseph."

"DANS L'ETABLE !" dit l'aubergiste.

Ensuite, il ferma la porte, monta l'escalier, se remit au lit et se rendormit.

On frappa DE NOUVEAU à la porte.

"Nous sommes trois trois mages. Nous venons voir..."

"DANS L'ETABLE !"

L'aubergiste claqua la porte, grimpa l'escalier, se remit au lit et se rendormit.

Mais bientôt, des chants joyeux le réveillèrent.

"CETTE FOIS? CA SUFFIT !"

Il quitta son lit,
dévala l'escalier,
se précipita dehors,
contourna la maison,

et fit irruption dans l'étable.

Il allait dire tout ce qu'il avait sur le coeur, quand...

"CHHHHHHHHHHHHHHHT!
Vous allez réveiller le bébé !"

"UN BEBE ?" fit l'aubergiste.

"Oui, un bébé est né cette nuit."

"Oh ?" dit l'aubergiste en regardant dans la mangeoire d'un air courroucé.

Soudain, toute sa fureur s'évanouit.
"Oh ! Comme il est mignon !"

Il trouva ce bébé tellement extraordinaire...
qu'il réveilla tous les clients de l'auberge,
pour qu'ils viennent voir le bébé.

Cette nuit-là, le petit Jésus, fut le seul à dormir.


Retour à la page d'accueil