Samedi 29 janvier 2011 : 52ième soirée-cabaret avec
Carabett!, Colline Hill et ALIX LEONE
Concernant Carabett!
Des valses, du rock, du punk… desquels on démêle des influences contradictoires : un peu comme si Blonde Redhead, Portishead ou Calexico avaient croisé la route d’un Glenn Miller attablé avec Marylin !
Des mélodies d’un autre temps côtoient les arrangements plus modernes. Les guitares sont d’Espagne ou d’Albion, tour à tour entêtantes ou conquérantes. Les rythmiques, parfois âpres et brutales, sont aussi chaudes et veloutées. Claviers et cuivres, tantôt cajolent, tantôt martèlent, non sans évoquer le Mexique. La voix est veloutée, chaude, contrastée. Il y a du cabaret dans cette voix-là…
Les ambiances évoquent un jazz bar enfumé, à la fois nostalgique et brûlant. Le tout est volontiers kitsch, glauque ou théâtral, orageux ou solaire... Carabett !, c’est un peu un Big Band à cinq, un drôle de souc décalé, aux couleurs brun caramel.
Le groupe se compose de Ségolène Janne d'Othée au chant, Geoffroy Le Clercq à la batterie (originaire de Gelbressée, que nous avons déjà reçu avec Steven Delcroix et le groupe Liz Teria en mai 2003), Jean-Baptiste Delneuville à la trompette et aux claviers, Stefan Platteau aux guitares et Greg à la basse.
Colline Hill, c’est l’émotion, puis l’émotion et l’émotion encore…une voix et une guitare. Sans cela, Colline n’existerait pas.
Raconter, à l’instar des singer songwriters américains, c’est ce que fait Colline Hill. Des textes à fleur de peau où se reflètent une part de chacun, des mots qui résonnent même si ils doivent faire mal : l’important, c’est de les dire, et en chanson, ils sont plus doux et n’en demeurent pas moins vrais.
Armée d’une voix magnifiquement « roots » qui vous transporte Outre-Atlantique, Colline fait valser les mots au rythme de ballades folk, qui viendront « frapper » votre sensibilité. C’est avec sa voix, sa guitare et une présence indéniable que Colline Hill mêle un son résolument folk et fidèle à celui de ses mentors (Joan Baez, Patty Griffin, Ray Lamontagne, Damien Rice, Shawn Colvin, The Indigo Girls) à des rythmes colorés de pop californienne (Jason Mraz, John Mayer, Donovan Frankenreiter,...).
Depuis l’enfance, Alix Leone fait de la musique avec son frère, Hugo Adam (qui, tiens donc !, faisait également partie du groupe Liz Teria lorsque nous l'avons reçu en mars 2003). Ils s’amusent avec les instruments qui trainent dans la maison familiale, chantent, griffonnent des paroles. Ils écoutent Jonasz, Bashung, Higelin, Souchon. Groupes « garage », premières chansons d’ado, humanités théâtrales, théâtre action… Tout ce qui est artistique est bon à prendre… et Alix le prend !
A partir de 2004, la chanson prend une place de plus en plus importante dans sa vie. Premier prix de « Mars en chanson », premier CD 5 titres, Premier Prix du Franc’off à Spa et du concours « Belle à chanter »… Les reconnaissances la confortent dans ses ambitions : composer, écrire et chanter, toujours soutenue et accompagnée par Hugo.
Janvier 2010, sort dans les bacs “C’est Là Qu’on Va”, un album accueilli les bras grands ouverts par la presse. Une voix claire qui ne chuchote pas, des musiciens-choristes, des chansons qui nous emmènent ailleurs… à New York, à Rome, sur les bords de Seine, dans des cafés rouges, dans des petits comas, dans des radios-réveils, dans ce que pourrait être le monde bientôt, et dans l’autre où il faudra fuir, dans la peau d’un père, dans ces moments universels de flou, dans ces creux, dans ces énergies vitales. Dans cette humanité… C’est là qu’on va !
Un an plus tard, Alix nous fait le plaisir de venir à Gelbressée, le samedi 29 janvier 2011, pour un concert pleinement acoustique. Ne la ratez pas ! Il s'agit d'une des plus belles voix du namurois !!!
Alix Leone (chant et guitare) sera accompagnée de Hugo Adam au cajon, Stany Lecharlier aux guitares, Emmanuel Fauville à la basse et Quentin Nguyen aux claviers.
Etymologiquement parlant, photographier, c'est "écrire avec de la lumière". Reconnaissant à Alix Leone, "je m'endimanche" ce matin avec un peu plus de conscience de le faire que d'habitude, même si je ne sais comment "démarrer" le commentaire que j'ai promis à Jean-Luc. Le Littré, consulté virtuellement à l'article "Musique" nous dit ... "du latin musica et du grec muse", puis nous précise gentiment : "Dans le sens ancien et primitif, la musique n'était pas une science particulière, c'était tout ce qui appartenait aux Muses ou en dépendait; c'était donc toute science et tout art qui apportait à l'esprit l'idée d'une chose agréable et bien ordonnée." Poursuivant ma méditation, je concluais par devers moi que l'on pourrait déduire que faire, écouter de la musique c'est... "s'amuser", partager quelques instants... le plaisir des Muses.
La première Muse entendue, entourée de ses amis d'un soir ou de toujours, nous présenta en leurs noms une première moisson de projets musicaux. "Son" groupe, "Carabett!", projette avec entrain le fruit d'une inspiration, d'un travail collectif... avec une fougue peut être empressée quelquefois (ça sature dans les baffles, malgré tout le talent de "monsieur Pierre").
Qu'ils se rassurent, je n'ai pas de leçon à donner : ils ont trouvé, construisent "leur style" dans le vaste domaine du jazz-rock et c'est très bien ainsi. Souhaitons leur, dans le futur une plus grande précision "d'ensemble", gommant les parfois "agressives" poussées de fièvre de l'un ou l'autre membre du groupe et mettant plus en valeur la voix chaude de "leur muse".
Colline Hill, la seconde muse, s'est elle présentée seule et presque sans armes. Son nom de scène, subtil jeu de mots, aussi parlant qu'un panneau de signalisation bien de chez nous comme "Lille-Rijsel" ou "Mons-Bergen" atteste de sa belgitude accomplie et de son intégration en nos contrées. J'aime les immigré(e)s. Si sa mise a conservé quelques éléments maritimes évoquant sa Bretagne natale, son chant nous emmène "bien au delà" de l'océan. Au pays de Joan Baez, Bob Dylan et Donovan... De Léonard Cohen aussi, à qui je pense en écoutant Colline nous exprimer ce qu'elle ressent profondément, ce qu'elle exprime, comme lui "armée" d'une guitare et de sa très belle voix. Elle nous conduit, au delà des mots et de la langue employée, dans le monde des sentiments, de la sensibilité, de "sa" musique. On pourrait s'arrêter à la précision du jeu, à la recherche de la perfection d'un accord, de l'instant... j'ai préféré me laisser emporter, séduire. Merci, Colline, de nous avoir conduit au devant de la porte du paradis et de nous permettre d'appréhender, d'attendre dans la joie l'instant où nous y frapperons. Peut être moins inquiets et plus confiants, grâce à vous.
Et oui, j'évoque le ciel, je sermonne : "je m'endimanche". Comme la troisième muse, la belle, simple et fraternelle Alix Leone. C'est promis, c'est certain, même si la vie "laisse des bleus qui naissent", lundi elle chassera la pluie ! Ses amis, son frère la secondent. Ils ont épousé son style, le portent et l'amplifient sans compromis ou digression inutile. Deux amies présentes m'ont souligné la maturité, la profondeur, la poésie aussi des textes proposés par Alix. J'ajouterai la simplicité, l'intelligence de son regard, lorsqu'elle sollicite, soutient notre intérêt... ou demande notre indulgence pour l'écoute d'une création récente.
J'ai apprécié la participation de Quentin N'guyen, "le petit nouveau", ainsi qu'il nous fut présenté. Il semble se plaire et s'intégrer dans la "fratrie" d'Alix Leone. Avec, à la clef, le résultat d'ensemble mérité : une couleur et une chaleur m'évoquant certains échos du "Buena vista social club"... Bravo encore!
Et si faire de la musique c'était écrire avec le temps, jouer à le compresser, l'étirer, le vivre et le partager, autrement ? Une mission réussie, pour les trois Muses du "Carabett" de Gelbressée. Ce n'est qu'un "au revoir". Comme tous les amis présents, nous vous retrouverons certainement bientôt !
Fernand LACROIX
C'était une superbe soirée comme on les aime avec une salle plus que complète; très bonne ambiance.
Hector BARBIERI
Super chouette soirée et excellente sonorisation, tout était parfait.
Je me réjouis d'être le 25 février au concert d'Alix Leone à la Maison de la Culture de Namur. Une justesse et un équilibre dans les sonorités...
Merci ;-)
Paul MOHYMONT
Très agréable soirée, jolie salle, public de qualité, ambiance conviviale... que demander de plus ? Merci et au plaisir !
Alix Leone : encore de beaux moments d'émotion ... l'amour était dans l'air !
Merci de nous embarquer dans de si jolis voyages !
Jacqueline FRANCOIS-NAVEZ
Une soirée merveilleuse, envoutante et d'une qualité exceptionnelle !!!
Merci JL, et merci aux artistes formidables ....
Fabi DURUISSEAU
Ah oui ! quelle excellente soirée en compagnie de tous ces bons musiciens et ces gens sympa.
Luc GILSON
Bravo pour cette dynamique locale, super sympa de pouvoir vivre de tel moment dans nos campagnes !!!
Christine LEFEVRE
Son très clair et pur, ambiance sympathique et très belle affiche !
Au plaisir,
Stéphane KEPENNE
Super soirée à Gelbressée !
Découverte agréable de Carabett! et sous le charme de l'univers d'Alix Leone !
Colline HILL
Merci chaleureusement pour l'excellent accueil, les très bonnes conditions sur scène, la superbe organisation et la très bonne ambiance...
Et merci de faire bouger la scène musicale !
A bientôt...
Geoffroy LE CLERCQ
Quelques photos
de Hamilton Lake et Paul Mohymont - grand merci à eux !!!
